samedi 31 juillet 2010

30 juillet 2010

Nocturne
Musée de la vie rurale de Steenwerck

samedi 15 mai 2010

lettre de réclamation

Alphonse DUBERCEAU                                                                                                                                               Lille,
Chez Mme E. DUBERCEAU                                                                                                                                          le 30 novembre 2007
103 rue d'Alsace
59 000 LILLE                                                                                                                                         à M. le Directeur de la Société Kellog's
18 rue CESTBON
75 000 PARIS CEDEX


Objet : Contentieux concernant une figurine


M. le Directeur

Depuis quarante ans, j'achète Kellog's, et j'éprouve toujours la même joie à ouvrir un nouveau paquet. En effet, vos figurines sont de plus en plus grandioses.
Ma mère m'a acheté une vitrine afin que je puisse les accrocher dans mon bureau. Placées entre mes palmes académiques et ma légion d'honneur, elles sont remarquablement mises en valeur.

Or, dans le dernier paquet, j'ai eu le désagrément de constater l'absence de cette figurine verte que vous avez décrite avec tant de finesse. J'en suis fort marri. Depuis des jours elle me faisait rêver. Cette absence tourne au cauchemard et j'ai été contraint de reprendre contact avec ma psychanalyste. Ma mère en est extrêmement chagrinée.

Il serait regrettable de mettre fin à une relation de qualité en raison de cette fâcheuse erreur. Une personne telle que vous, qui se soucie de l'équilibre de ses clients, ne manquera pas d'effacer au plus vite ce regrettable incident. J'en suis sûr et je compte sur vous.

 
Je vous prie d'agréer, M. le Directeur, l'expression de ma considération distinguée.




Alphonse Duberceau
 

jeudi 13 mai 2010

Des vaches qui volent

Certaines O.N.G. envoient des vaches à l'étranger. Les vaches françaises seraient meilleures laitières que les vaches indiennes. Mon frère est agriculteur. Je pense offrir une vache à chacun de ses enfants pour leur mariage. Vais-je remplacer une vache sacrée par une grosse vache ? J'hésite.

O.K. Les vaches françaises produisent plus de lait. Pourquoi ?

- Génétique ou meilleure alimentation ? Si c'est la 2ème solution, va-t-on leur livrer la pluie avec les vaches, de sorte que l'herbe soit plus grasse ?
- Les trayeuses électriques, comme les tire-lait électriques, toutes les vaches et toutes les mamans vous le diront, stimulent la lactation. Va-t-on offrir des trayeuses avec les vaches ?

Admettons que le lait soit meilleur à cause de la génétique. Et l'urine, a-t-elle la même composition ? Car l'urine de vache indienne mélangée à la terre battue des habitations traditionnelles est un excellent insecticide. Contre le paludisme, on n'a rien trouvé de mieux !

Imaginons que ce soit génétique et que l'urine garde ses vertus. Un vache n'est pas un tracteur ! Elle a ses humeurs, ses bonheurs et ses malheurs. L'avion, ça pourrait la traumatiser. Le psychisme, toutes les vaches et toutes les mères vous le diront, influe sur la lactation. c'est d'ailleurs pour ça qu'on tire le colostrum des vaches à la trayeuse et qu'on ne laisse pas les veaux têter. Les O.N.G. ont-elles pensé à payer un psy aux vaches ?

Elu, mais pas appelé.

A bas le mythe de la vocation. De son temps, t’étais bon, t’allais en classe supérieure, si possible en C.(actuellement S.). Il a atterri en sciences économiques. Un jour, un déclic : il sera journaliste. Pourquoi ?
  • C’est utile : sans information de qualité, pas de citoyens aptes aux élections.
  • On ne s’ennuie pas une minute : les journées se suivent mais ne se ressemblent pas.
  • C’est un métier intellectuel et engagé, on crée, et on recrée le monde.
  • On prend son pied … en écrivant. Mais chut !C’est tabou.
  • Qui, que, quoi, où, comment, pourquoi ? Toutes les questions qu’un enfant bien élevé ne pose pas ; le journaliste peut le faire. Car dans le monde de l’information, la curiosité n’est pas un vilain défaut.

Quand même, Eric, le journalisme n’est pas un jeu d’enfant…
  • C’est vrai. Un journal est trop dépendant de son propriétaire.
  • Parfois, c’est le rédacteur en chef caractériel qu’il faut se coltiner. Heureusement, le métier bouge. Et peut-être que son patron à lui ne le supportera plus non plus…
  • C’est frustrant car on accumule un savoir et on ne peut en diffuser qu’un tout petit bout.
  • La société aime se contempler dans le miroir des médias. Parfois, elle le brise. Et oui, c’est dur d’entendre que Blanche-Neige est plus belle et plus pure. Alors, la violence à l’école, le trou de la sécu et de la couche d’ozone, la belle-mère infecte ; c’est la faute au méchant journaliste.
  • Le personnel est compressé, le journaliste pressé. On rencontre les gens … par téléphone. Pratique, pour déchiffrer entre les lignes des rides d’expression ! Pire, on interroge des auteurs sur les livres qu’on pas eu le temps de lire.
  • De son temps, on avait un C.D.I., même sans diplôme. Maintenant, avec l’E.S.J. , on peut espérer un C.D.D. A l’E.S.J., on évite l’élitisme. On essaie d’abaisser le niveau d’études pour entrer à l’école. Celui qui n’a pas les moyens de se payer de longues études doit pouvoir devenir journaliste. Car c’est ça aussi la démocratie : permettre aux couches sociales défavorisées de fabriquer l’information.

En bref, c’est quoi le journalisme ?
  • Identifier un sujet.
  • Trouver un angle.
  • Penser à ses interlocuteurs.
  • Raconter une histoire.

Au fait, cet homme jovial n’est pas que journaliste. Chez lui, ce sont les années qui se suivent et ne se ressemblent pas. D’abord, il a été journaliste sportif à l’Equipe. Non mesdames, ce n’est pas un papier pour mecs qui font semblant de lire entre deux canettes. Car on y décrit le rôle social du sport. La grande Françoise Vernet l’a appelé pour qu’il sorte un ouvrage parlant des relations entre le sport, la télévision et la politique. En 1995, le livre Les Bleus traitait de la naissance de la France Black, Blanc, Beur. Quant à l’ouvrage Le Scandale du sport contaminé, il lui a valu le remerciement de médecins et sportifs. Ensuite, il a été enseignant à l’E.S.J. Et maintenant, il se virtualise. 5, 4, 3, 2, 1, 0 … Lancement d’un site d’informations sur le net. En attendant que la télépathie devienne possible …

Le Nid

Le Nid, c'est une association qui vient en aide aux prostitué(e)s. Lorsque les bénévoles vont à la rencontre de ces personnes ou les reçoivent dans leurs locaux, c'est toujours par 2. La raison ? Les motivations profondes et inconscientes, l'imaginaire véhiculé autour du monde de la prostitution, font qu'un entretien seul à seul deviendrait risqué.

Ce qui intéressant ici, c'est que le bénévole n'est pas considéré comme un super-héros ; il a ses faiblesses. Et ces faiblesses pourraient nuire à la personne qui cherche de l'aide. Mieux, on s'interroge sur ce qui le pousse à vouloir aider des prostitué(e)s.

J'ai cotôyé des associations qui venaient en aide aux immigrés. J'y ai souvent rencontré des personnes ambivalentes par rapport à mes origines et mon niveau de réussite universitaire, par rapport aussi à la vision de l'Inde que je leur propose... Jamais je n'ai vu quelqu'un qui s'interrogeait comme au Nid sur le pourquoi de cette envie d'aider, sur son ambivalence aussi.Pas ma mère pas ma soeur

samedi 1 mai 2010

Conte à Markant (Conteur en campagne)

Conteur en campagne 200962010
Bailleul et La Flandre

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Le monde magique du conte à la salle Markant

lundi 15.02.2010, 05:03 - La Voix du Nord
| WINNEZEELE |

Vendredi, l'association Bien-être winnezeelois, que préside Catherine Petrowski,

a invité le festival Histoire d'un soirà poser son chapiteau à la salle Markant. Anna Piriou, Roseline Rabin, Sandrine Niady et Tony Havart ont entraîné le public dans le monde magique du conte, avec notamment une version revisitée des trois petits cochons qui s'installent dans une ville où le boucher a une grande gueule et de longues dents... •

Prochain rendez-vous d'« Histoire d'un soir » le 5 mars à Steenwerck, à 20 h, au musée de la Vie rurale.

vendredi 5 mars 2010

Charmantes séries


“Desesperates Housewives”,  “Sex in the City” … des séries impensables avant. Une révolution …
Avant, les séries, il y avait vraiment de quoi désespérer. Elles préparaient les jeunes filles et conditionnaient les femmes à accepter leur rôle d’épouse et de mère. La ménagère de moins de cinquante ans qui regardait Ma Sorcière bien-aimée en oubliait qu’au quotidien, son balai à elle, était loin d’être magique.
Maintenant, l’enchantement des sorcières de Charmed est produit par des pouvoirs occultes autant que par des appâts visibles et palpables. Car c’est dit : « Mon corps est à moi, j’en use quand je veux, et aussi longtemps que je veux. » En effet, la sexualité n’est pas réservées aux pulpeuses adolescentes. Dans Sex in the City, des amies de tous âges, y compris une séductrice de plus de cinquante ans, la revendiquent. Passées de proies à prédatrices, les femmes jouissent sur un terrain jusque-là réservé à la gent masculine. Par ailleurs, la tiédeur rassurante du foyer s’enflamme dans un des épisodes de la brûlante Desesperates Housewives.
Nos hommes l’ont compris : on préfère balancer nos hanches plutôt que de balayer le plancher, et embrasser au lieu de bercer. Alors mesdames, dites à votre chéri de garder les enfants du 13 au 15 octobre, vous serez à Aix-les-Bains, car c’est le festival Scénaristes en séries.

SERIES CULTES

De notre temps, c’était la prière. Maintenant, le rituel du coucher, c’est les séries cultes…

Plus Belle La Vie, Père et maire, Louis la brocante tiennent lieu et place de bénédiction du repas ou de prière du soir. Mais on aurait trop vite fait de condamner ces séries devenues incontournables.
On croyait les jeunes immoraux et enclins au plaisir immédiat. Dans Plus Belle La Vie, la belle Nirina, qui prône l’abstinence avant le mariage, est une adolescente comme les autres, qui a des amies et un petit ami. Pour les aînés, l’image du religieux dans les séries a changé. La sœur survoltée, qui roule de façon irresponsable au secours de Louis de Funès, est remplacée par le tranquille Louis la brocante, au véhicule tout aussi serein que son propriétaire. Les serviteurs de Dieu y gagnent en crédit. C’est pourquoi, contrairement à Don Camillo, ils ne s’épuisent plus en chamailleries stériles contre l’Etat. En effet, Père et maire veillent désormais ensemble sur une même famille. Mieux, dans La Petite Mosquée dans la prairie, c’est le curé qui milite pour l’installation de l’imam au sein même de sa paroisse. Terminés les catholiques hilarants ou effrayants.
Si vous voulez mieux comprendre ce phénomène, la ville d’Aix-les-Bains propose le festival Scénaristes en séries, du 13 au 15 octobre. Vous pourrez poser des questions, et voir en quoi les voies de Dieu peuvent être audiovisuelles…

Rat-finé

On aime les cinés-goûters du Fresnoy, le troisième dimanche de chaque mois. Se retrouver en famille autour d'un film d'animation de qualité suivi d'un petit goûter. La version pour enfants des séances de cinéma suivies de débat. Titiller les papilles pour éduquer les pupilles1 ...
On s'est régalé avec Ratatouille, film d'animation américain de Brad Bird. La bouche ouverte, on suit les aventures de Rémy, petit rat qui rêve de devenir grand chef, pendant presque deux heures. Au menu, tous les ingrédients du conte initiatique ; notamment une scène prenante où Rémy risque de se noyer. Cette immersion va lui permettre de renaître sous une nouvelle identité. En effet, son goût pour la cuisine a causé sa perte et celle des siens. Ils doivent s'enfuir. Rémy, qui voulait à tout prix récupérer le livre de cuisine, arrive trop tard, et se perd dans les égoûts. Survivre à ces épreuves ne le dégoûte pas de la table des hommes. Au contraire. Des égoûts au bon goût2, on ne vous en dit pas plus...
On a dégusté ce moment proustien rien que pour les adultes, où le terrible critique à l'allure de croque-mort3 pose une bouchée de vulgaire ratatouille sur sa langue,et où, tout à coup, il retrouve le goût de la vie ; cette vie, que sa mère lui a donnée, et qu'il trouvait si injuste, un jour grisâtre de pluie où son coeur coulait à flots des larmes salées que la ratatouille, ensoleillée et colorée de sa mère, a vite assechées.4
On a savouré penser à ce petit film d'animation en présence d'autres critiques, ceux conviés au colloque Savoir et saveurs. Tout y est : Rabelais, le maniérisme et La Fontaine. La communauté des rats mange selon la diététique du pauvre : alternances de jeûnes et de carnaval. Rémy, lui, tente d'accèder à celle des aristocrates, les hommes. Le maniérisme. La soupe de Rémy obtient du succès grâce à la pincée d'exotisme de la cannelle. Sa ratatouille est présentée avec un souci esthétique. Héritière des préceptes d'Augusto, elle a le goût de l'Italie. Et aussi de la campagne : Rémy, le rat des champs, impose des plats rustiques et simples.Enfin, saveurs et savoirs sont indissociées chez les hommes comme chez les rats. Pour le méchant chef cuisinier, l'apprenti-idiot sait forcément qu'il est le fils d'Augusto, puisqu'il sait cuisiner. Quant au frère de Rémy, il est choqué autant par le savoir-lire que par le savoir-cuisiner.

KD2A

Karrément déconseillées aux adultes deux fois, les séries d’aujourd’hui.
Cœur océan, Saint-Exupéry, les séries de KD2A et les autres sont carrément à déconseiller aux adultes.
D’abord, parce qu’ils seraient jaloux. Les pauvres ont subi Hélène et les garçons, bruit et gribouillis compris ! « C’est trop injuste ! », diraient-ils, s’ils voyaient le graphisme de Cœur océan et entendaient la musique de Saint-Exupéry,
Ensuite, parce qu’ils auraient du mal à comprendre. C’est vrai, ils ne sont pas encore séniles. Juste un peu débiles. Des années à comater la télé, sa poupée Barbie flanquée d’une copine moche, son Ken au corps d’athlète suivi du pote bébête collé à ses baskets, sans oublier le bougnoule de service qui broie du noir à cause du racisme, ont rongé leurs neurones à mort… Ils capteront jamais que la star dans Le Destin de Lisa est le cageot à lunettes !
Et surtout, ils ne voudraient pas comprendre. Avant, on bavait sur les premiers baisers et le carnet faisait flipper. Désormais, par amour, la fille se prend la tête avec le paternel violent de son mec tandis que le gars hésite à sauter le pas car sa nana a subi ça … Trop dures les séries ? Peut-être pour les parents. Les ados adorent. Et pour les accros, ne manquez pas le festival Scénaristes en séries, du 13 au 15 octobre, à Aix-les-Bains !

Ken obtient le divorce et la garde.

Souliers de vair, robe en dentelles, la mariée était trop belle. Moins d’un an après leur union, Ken convoquait Barbie chez le juge : « Elle ne pense pas ; elle dépense ! Elle se pomponne toujours et ne pouponnera jamais. » Ken est débouté. Ventre et cervelle vides ne constituent pas une faute, d’autant que le mannequin souffre d’une anorexie l’empêchant d’être mère ! Secouée, Barbie prend du poids et des cours du soir. Le couple arrive à avoir un enfant …
Stupeur ! Ken demande à nouveau le divorce … pour altération de la santé mentale. Barbie souffrirait de graves troubles de la personnalité. A cause de ses problèmes identitaires, elle sortirait vêtue de toutes sortes de tenues folkloriques. Pire, il lui arriverait de jouer à la maîtresse ou au docteur, mettant en danger enfants et patients. Le rectorat et l’ordre des médecins gardent le silence. Pas les Power Ranger. Barbie les harcèlerait : « Elle dit à tout ce qui bouge Tu joues avec moi ? Et avec une voix de petite fille, en plus ! C’est très pervers. »
La justice a tranché. Divorce aux torts de Madame, et résidence de l’enfant chez Monsieur.
Tintin.

lundi 15 février 2010

1999-2000

Université Charles-de-Gaulle-Lille III sept., 1999 oct., 2000 Maîtrise Lettres modernes Conte- Arts du spectacle- renouveau du conte-Oral-Nord-Pas-de-Calais

2000

Université Charles-de-Gaulle-Lille III oct., 2000 sept., 2001 Diplôme d'Etudes Approfondies Grade de Mastaire Interculturalité- Conte- Oralité-Néocontage-Littérature de jeunesse- Francophonie- Afrique- Intergénérationnel-Etudes de genres-Structuralisme-Arts du spectacle-

CRDP de Lille, 18 octobre 2003, "Conter sans compter"

de bouche noire à oreilles blanches

Université Charles-de-Gaulle-Lille III oct., 2001 oct., 2005 Doctorat Interculturalité - littérature de jeunesse- genres- intergénérationnel- conte- oral- Afrique- francophonie- pédagogie- psychologie- identité- discrimination

'Le syndrome de stress post-traumatique',in A.I.V.I., "Dialogues n° 2", Paris, 2008, 13p., pp.6-9

Guerre, catastrophe naturelle, attentat,
viol, inceste, tortures : ces événements
traumatisants peuvent causer une
maladie appelée Syndrome de Stress
Post-Sraumatique, ou P.T.S.D. de
l’anglais Post Traumatic Stress Disorder.
Cette maladie mentale montre à quel
point l’esprit et le corps peuvent être
liés. Mais qui peut être touché ? Quels sont les symptômes de la maladie ? Quelles en sont les conséquences ? Comment guérir ?

“Elle se tortillait les doigts comme
si elle allait les casser.”


Le concept du P.T.S.D est né aux Etats-Unis. Les
anciens combattants de la guerre du Vietnam
souff raient, des années après le confl it, de maux
en résultant. Il a été étendu aux descendants de
l’esclavage et de la Shoah ainsi qu’aux rescapés
du Tsunami. Selon l’Association Américaine de
Psychiatrie (A.P.A.), un choc mettant objectivement
en danger la vie d’une personne est à l’origine
de ce trouble. Si la victime est adulte, elle y a
réagi avec horreur et s’est sentie impuissante. Un
enfant pourra également se montrer agité. Un
témoin peut aussi être sujet au P.T.S.D. Suite à la
révélation d’un abus sexuel par une de ses élèves,
une institutrice décrit avec émotion la scène :
“Elle se tortillait les doigts comme si elle allait les
casser”.
La Haute Autorité de Santé (HAS) classe le
P.T.S.D parmi les troubles anxieux. Selon La
Lettre des Cliniques universitaires de saint-Luc
(Bruxelles) de janvier 2005, 10% des victimes
du Tsunami développent un P.T.S.D. Les auteurs
s’accordent à dire que certains sujets sont plus
vulnérables au que d’autres. Dans le rapport
gouvernemental “Violence et santé mentale”
de 2005, Anne Levell recense les facteurs de
vulnérabilité suivants : avoir été victime, être une
femme, manquer d’appui social et d’ des 
éducation,
avoir des prédispositions génétiques et

antécédents psychiatriques (http://www.psy-desir. com/leg/spip.php?article1162). Ainsi un parent victime
d’inceste sera davantage suceptible de développer un
P.T.S.D si son enfant subit une agression sexuelle que
d’autres parents. L’origine de la violence infl ue aussi sur
la probabilité de développement de la maladie. Une
catastrophe naturelle est moins traumatisante qu’une
agression causée par un être humain. Selon le docteur
Darves-Bornoz, cela est encore plus grave lorsque
l’agresseur a un lien aff ectif avec sa victime. Le déni
de la société constitue une circonstance aggravante
supplémentaire. Aussi, le taux de victimes de viol
souff rant de P.T.S.D monte-t-il à 75% selon le docteur
Cottreaux (Sciences Et Avenir). Le docteur Darves-
Bornoz distingue le viol commis par un étranger du viol
incestueux. Une victime sur deux développe le trouble
dans le premier cas et quatre sur cinq dans le second.
Quoi qu’il en soit, en France, le viol est la première cause
de P.T.S.D.
Le P.T.S.D. peut être différé. Dans ce cas, il se manifeste
au moins 6 mois après le choc ; quelquefois des années
plus tard, lorsque la victime sort du déni ou l’agresseur
de prison. 17% de victimes de viol en présentent encore
des symptômes 17 ans après les faits. Selon la H.A.S.,
dans la population générale, le P.S.T.D a une prévalence
sur 12 mois pour 2,2% de la population et sur la vie
entière pour 3,9%. A cause du P.T.S.D., le patient est
handicapé dans tous les domaines de sa vie.


“Un parent victime d’inceste sera 

“Un parent victime d’inceste sera
davantage susceptible de développer
un P.T.S.D si son enfant subit une
agression sexuelle que d’autres
parents.”
Une catastrophe, pour Aline*, membre de A.I.V.I et
victime de P.T.S.D. : “Il y a deux ans, je n’étais plus capable
de travailler. J’oubliais tout ce qu’on me disait. Je ne
pouvais plus me concentrer. Je ne dormais plus la nuit.
Les hallucinations me hantaient...”. Quant à Béatrice*,
elle a été licenciée pour inaptitude. Pour Boris*, ça va
mieux. Quand une voisine le saluait, il sursautait. Cela
amusait les enfants et provoquait le rejet des adultes. Il
se sentait anormal. Depuis qu’il a posé un diagnostic, sa
fi gure s’est détendue, ses yeux se sont ouverts... il n’est
pas fou ! Charles*, 5 ans, est réveillé par un cri. “C’est rien,
c’est maman. Elle a juste fait un cauchemar. – Ce sont
les enfants qui font les cauchemars, pas les grands !”.
Le petit a raison. Selon le professeur Billiard, moins
6
de 1% de la population adulte souff re de terreurs
nocturnes (Le Sommeil, 2002, Ed. Le Cavalier Bleu).
Ce taux coïncide avec celui de la prévalence du P.T.S.D
au sein de la population. Les cauchemars répétitifs
sont un symptôme de P.T.S.D. Le DSM-IV (version
2003)distingue les cauchemars des terreurs nocturnes.
La terreur nocturne se caractérise par des réveils
dans un état de confusion et de terreur, non liée à un
rêve. Chez l’adulte, elles surviennent entre 20 et 30
ans et deviennent chroniques sans traitement. Les
cauchemars sont liés à des rêves. 3% des jeunes adultes
déclarent en faire de façon régulière. Les adultes plus
âgés en feraient occasionnellement. Mélanie*, victime
d’inceste, ne supporte pas la présence systématique de
son conjoint dans son lit. Son mari ne peut pas dormir
à cause de son agitation. Ce couple peut choisr de faire
chambre à part tant que les problèmes de sommeil
durent (Vidal psy, 2004, 556p., p.86). Dorothée*
n’utilise plus une grande marque de shampoing. Son
odeur lui rappelle la salle de bains où son père prenait
plaisir à la regarder. La toute première nuit d’amour
d’Estelle* provoque une soudaine poussée d’ezcéma.

Son médecin l’adresse en psychiatrie mais elle reste
incapable de se souvenir du viol de son enfance.
François*, victime d’un pédophile étranger et vivant
dans une famille au climat incestuel est un adolescent
robuste. Il esr la risée de ses camarades. Ils lui montrent
des photos de charme, il tourne de l’oeil. Il souhaite une
dispense des cours d’éducation sexuelle ressassant sans
cesse son viol. Incapable de se concentrer se confi er
au psychologue ne lui suffi t pas et parle tout seul en
classe. Il suscite la peur. Son irritabilité est à l’origine de
colères terribles. Ceci est tout à fait normal en raison de
son vécu et de la sélection naturelle. Les êtres vivants
capables de réagir aux agressions en se défendant
immédiatement ont survécu. Le problème, c’est lorsque
ce comportement perdure alors qu’il n’y a plus de
danger. C’est le cas de François. Les autres espèces qui
ont prospéré sont celles qui ont fui leurs agresseurs.
Qu’une victime d’inceste soit en rupture familiale est
donc une réponse adaptée à la situation. L’évitement
de tout ce qui peut rappeler l’événement traumatisant

– personne, lieux, pensées...– relève du P.T.S.D.
7
Si ces symptômes durent plus d’un mois, il peut s’agir
d’un P.T.S.D. Pour se faire une première idée, il est possible
de réaliser un test sur le site http://panicdisorder.about.
com/od/ptsdbasics/a/traumaquiz.htm. Si le test est
positif, il est conseillé de consulter un spécialiste. Ce
dernier prescrira des examens cliniques. En cas de
P.T.S.D., le cerveau est sous-oxygéné et la thyroïde
suractivée. Un encéphalogramme et un examen de la
thyroïde permettent d’aider au diagnostic.
“Une reconnaissance totale du crime,
aux niveaux civil et pénal, optimise les
chances de régression du P.T.S.D..”
Sur le plan juridique, le diagnostic de P.T.S.D associé
à une reconnaissance d’inceste ouvre droit à
indemnisation si un lien de causalité est établi. L’avocat
de la victime la réclame lors de la constitution de
partie civile dans le cadre d’une procédure pénale.
En cas de prescription pénale, l’aggresseur peut être
poursuivi au civil dès que le P.T.S.D se déclare. Au civil,
la charge de de la preuve revient au demandeur tandis
qu’au pénal, elle revient au défendeur. Du point de vue
judiciaire, et dans la mesure du possible, la victime a
tout intérêt à porter plainte. Sur le plan thérapeutique,
c’est plus complexe. Une assignation civile évite à la
victime d’être confrontée à son aggresseur, situation
qui peut provoquer l’aggravation du P.T.S.D. Mais une
reconnaissance totale du crime, aux niveaux civil et
pénal, optimise les chances de régression du P.T.S.D.
Le P.T.S.D peut générer des maladies du système
immunitaire et des troubles cardiovasculaires. La veuve
de Gérard* raconte : “Il n’a jamais eu de problèmes de santé.

Il était en pleine forme. Il venait juste de prendre sa
retraite, il sortait de l’eau, on croyait qu’il faisait le c.., il
faisait une crise cardiaque, il est mort.”Il est probable
que le l’activité professionnelle de Gérard lui off rait
un dérivatif. La retraite a pû entraîner l’apparition
d’un P.T.S.D diff éré aux conséquences mortelles. Il
augmente le risque de maladies opportunistes chez
les patients atteints du sida. Les patients atteints de
P.T.S.D peuvent présenter également davantage de
troubles gastro-instestinaux, musculo-squelettiques
et dermatologiques, une insuffi sance auriculaire, des
douleurs et céphalées. (http://infodoc.inserm.fr). Le
P.T.S.D peut entraîner une infertilité indépendante des
troubles sexuels que peuvent rencontrer les victimes
d’inceste. Il peut dégénérer en trouble panique.
“Chez les adultes ayant été victimes
d’inceste ... leur capacité à raisonner
est déconnectée de leurs émotions.”
Quand les évitements phobiques se multiplient, une
vie normale devient impossible, 25% des personnes
souff rant de P.T.S.D développent une dépression. 50% se
réfugient dans les drogues, l’alcool ou les médicaments.
Selon les docteurs québécois, Guay et Marchand, les
victimes de P.T.S.D présentent trois fois plus d’idées
suicidaires que la population générale (http://www.psydesir.
com). Le P.T.S.D dit aigu causé par un agent naturel,
disparaît en trois mois. En cas d’inceste notamment, si il
perdure au-delà de douze mois il peut devenir chronique.
On parle de P.T.S.D partiel lorsque les symptômes sont
insuffi sants en intensité et en fréquence mais qu’ils sont
chroniques (Levell). Une prise en charge immédiate,
post-immédiate et sur le long terme s’impose. La société
a tout intérêt à ne pas négliger les soins à apporter
aux victimes souff rant de P.T.S.D. Selon Archer, l’enfant
victime d’inceste a vécu un sentiment d’impuissance
totale lors de son aggression. Devenu adulte, il peut
préférer passer à l’acte aggressif plutôt que de vivre
éternellement l’angoisse de la victime impuissante. Pour
éviter la répétition transgénérationnelle, il convient
l’alexithymie, incapacité à verbaliser ses émotions. Chez
les adultes ayant été victimes d’inceste, l’hippocampe
gauche du cerveau est diminué de 17%. Leur cerveau
droit est coupé de leur cerveau gauche, leur capacité
à raisonner est déconnectée de leurs émotions ce qui
peut générer des comportements violents.
”Depuis une thérapie E.M.D.R , mes
symptômes ont diminué à 70%.”
Apprendre à gérer ses émotions, à surmonter ses
peurs et à communiquer avec autrui doit également
faire partie de la prise en charge. Selon la Fédération
Française de Psychiatrie (F.F.P.), les T.C.C (Thérapies
comportementales) sont effi caces dès que le patient est
prêt à aff ronter ses souvenirs. Les médicaments de type
I.R.S. (Inhibiteurs de la Recapture de la Sérotonine) sont
effi caces après une certaine durée. Les anxiolytiques
procurent un soulagement immédiat mais, en raison du
risque d’accoutumance et de trouble de la mémoire qu’ils
comportent, sont à limiter. Si l’E.M.D.R reste controversée,
elle a apporté un vrai soulagement à Jasmine* : “Depuis
une thérapie E.M.D.R, mes symptômes ont diminué
à 70%.”. Selon Darves-Bornoz, les patients atteints de
P.T.S.D. sont sensibles à l’hypnose.
Les médecins disposent des moyens pour soigner les
adultes mais manquent d’informations leur permettant
d’aider les patients enfants. Des travaux de recherche
dans ce domaine seraient les bienvenus car c’est à cet
âge que les séquelles du P.T.S.D s’avèrent réversibles.
Pour une régression du P.T.S.D., les mentalités doivent
progresser. Certains aspects thérapeutiques ne relèvent
pas du secteur médical. Le déni rencontré par les
victimes d’inceste et la prescription les réduisant à
jamais au silence déclenchent des P.T.S.D. RR.
8
donc d’entreprendre une thérapie
psychodynamique permettant à
l’individu de penser les situations
de crise et d’y faire face. Selon
Beaurepaire (Biologie des stress
traumatiques, accès au langage
et dangerosité), les patients
souff rant de P.T.S.D sont sujets à 

dimanche 24 janvier 2010

Pour une optimisation de la venue du conte africain

L'homme et les lutins

Il y avait un monsieur et une dame pauvres. Ils avaient trois filles.
L'aînée s'appelait Nora.

Ils avaient un grand terrain avec plein de cailloux.

Le père a décidé de cultiver le champ. Sa femme a dit :
« Non, c'est un piège. N'y va pas. »
Ils sont partis se coucher.
La nuit porte conseil.

texte complet disponible sur littera.npdc