lundi 9 mai 2011

Double je (article datant de 2008)

Ma peau est perméable au monde. Une joie, une peine. Et soudain me voilà pleine d'entrain ou songeant à ma fin.

J'AI DES HAUTS ET DES BAS
Jessie se sent invincible pendant deux
ou trois semaines. Puis d’un coup, elle
se sent minable. C’est diffi cile à gérer,
mais moins depuis qu’elle a posé un
diagnostic. Elle souff re du trouble bipolaire.
A l’origine de la bipolarité, un traumatisme. Pour Jessie, c’est
l’inceste. L’élément déclencheur : un fait marquant, mais qui
peut passer inaperçu. Car les symptômes de la maladie se
confondent avec ceux de la crise d’adolescence, du babyblues,
du deuil… Jessie se souvient d’un premier épisode
à l’adolescence : « Je présentais de sérieux troubles de la
personnalité pendant l’adolescence. Avec des hallucinations,
paranoïa exacerbée. Avec perte de mémoire. L’alcool servait
de prétexte à mes troubles. “Cependant, le diagnostic n’a été
établi que récemment”. Diffi cile à diagnostiquer, la maladie
s’installe insidieusement. Les petits riens qui font la vie
justifi ent les variations d’humeur du patient. Une réaction
excessive face à une situation réelle constitue un premier
indice : deuil trop long, intolérance particulière au stress…
On note généralement trois états successifs chez le sujet.
Lors de la phase maniaque, il est enchanté. En pleine forme
physique et intellectuelle, tout lui est possible ! Le risque : la
levée des inhibitions conduisant à des actes excessifs.
Il déchante lors de la phase dépressive. Pensées bloquées,
visage fi gé : c’est lui, méconnaissable. Parfois, entre les deux,
il profi te d’un instant de répit où il vit comme tout le monde.
Plus le temps avance, plus les crises sont fréquentes et aiguës,
surtout si le patient n’est pas soigné. Un dépistage précoce est
donc indispensable à la qualité de vie du malade, notamment
à son insertion professionnelle : “J’ai raté tous mes examens...
Un jour, j’arrivais à travailler...Le lendemain, je n’arrivais même
as à trouver la force de lire une page de cours!”. Les soins sont
à moduler en fonction de la phase maniaque, dépressive ou
dormante de la maladie. Et de sa progression, à enrayer. Par
ailleurs, apprendre à la gérer s’avère indispensable.
Car on ne guérit pas du trouble bipolaire. Les soins
existent. Le lithium et une bonne hygiène de vie pour
éviter les sources de stress sont incontournables. Des
analyses sanguines régulières permettent de vérifi er
que le taux de lithium dans le sang qui doit se situer
entre 0,6 et 1. D’autres traitements peuvent être
donnés en complément : “Je suis une psychothérapie
depuis 3 ans, c’est vraiment très bien. Mon psy
m’a fait arrêter les anti-dépresseurs prescrits par
mon généraliste car ils inhibaient totalement mes
émotions mais ne me permettaient pas d’aller mieux.
C’était pourtant très effi cace contre mes dépressions.
Mais de façon relative, car j’en faisais d’autres.” RR.
S’informer
Centre de toxicomanie et de santé mentale
http://www.camh.net./h
Association Argos 2001
http://www.argos2001.org
Centre des troubles de l’humeur Hôpital
Sainte-Anne Paris 01 45 65 83 67
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