lundi 18 avril 2011

Etre proche de ses élèves... et de leurs parents

J'ai eu un nombre incalculable d'enfants et j'en ai encore beaucoup.
Il y a ceux qui m'appellent Roseline, cousine, Mademoiselle ou Madame.
Il y a ceux qui me vouvoient ou me tutoient.
Il y a ceux qui me disent "bonjour" en français, en arabe, en anglais.
Il y a ceux qui me font la bise, qui me serrent la main, qui me font un "check" roubaisien, qui ne me touchent pas du tout.

Multipliez ce nombre incalculable d'enfants par des parents, des éducateurs, des grands-parents et des beaux-parents, des frères et soeurs... ça fait un nombre incroyable de gens qui me croisent tous les jours, qui me reconnaissent sans parfois même que je les connaisse.
Ajoutez à cela que les mignons bambins imberbes tendent à devenir des barbots parfois barbus et souvent imbuvables et méconnaissables
Ajoutez à cela, que, pas physionomiste pour deux sous, je dis "bonjour madame" quand je croise une glace...

Pour parer à ces difficultés, j'ai mis au point quelques techniques. Je parle aux inconnus plutôt que de risquer de froisser des gens connus. Je les laisse parler avant : ainsi j'adapte mes mots et ma gestuelle à leur langue et leur degré de familiarité.

Je croyais l'astuce imparable jusqu'au jour où je rencontre un homme au canal. A ses manières, j'en déduis qu'il s'agit d'une de ces connaissances minables mais non abominables que je côtoie dans cette boîte qui produit de la si bonne musique. Je m'avance donc pour lui faire la bise... Erreur, l'homme recule. Il me parle gentiment, puis s'en va... pour revenir m'observer à distance (Là, j'ai un peu peur, quand même. Peut-être qu'il vaut mieux ne pas parler aux inconnus même si ce sont des gens connus et que je ne reconnais pas). Mais il finit par partir.

Si les week-end commencent à s'ensoleiller, les semaines deviennent orageuses.

    Mon directeur ne me serre plus la main quatre fois par jour en m'appelant "Madame". Pire, il vient de me dire sur un ton sec "Mademoiselle, vous viendrez me voir après le cours".
    Au début de la séance, une fille - appelons-la Cunégonde -me montre son carnet de correspondance où figure un long message incendiaire de son beau-père, qui exige un rendez-vous.
     A la fin de la séance, je cherche mon directeur, qui, voulait me voir. Là, j'apprends que le beau-père en question a appelé et a joué du violon auprès de ce défenseur de la veuve et de l'orphelin. Il me dit qu'il assistera au rendez-vous car il ne "veut pas de clash avec la famille". Le ton monte et je lui dis qu'il a intérêt à assister au rendez-vous, sinon, il y aura "un clash avec la famille" car je n'ai pas aimé la lettre passionnelle que je viens de recevoir.  Je sors alors ma cape de super-roseline-madamerabin, celle que j'avais en U.P.I. et ailleurs (souvenez-vous, elle était bleue).  Du coup, le directeur s'adoucit et me promet de venir avec moi sauver le monde, ou du moins la scolarité de Cunégonde.

         Pour prendre le rendez-vous, j'appelle sur le portable de Monsieur. Une voix de femme : "Nous sommes ensemble depuis 5 ans et nous sommes très amoureux. Si tu es une ex., ce n'est pas la peine de rappeler." Après plusieurs appels, où Madame me dit qu'elle est la mère mais que c'est le beau-père qui viendra, j'ai Monsieur, qui me fixe une date.
    Pas très rassurée par la double contrainte - si ça se passe mal, Monsieur me frappe et si ça se passe bien Madame me griffe-  je laisse un mot au secrétariat, j'envoie un mail et je demande verbalement à mon directeur d'être présent à l'entretien.

         Peu de temps avant le jour fatidique, Cunégonde me dit : "Mon papa - c'est ainsi qu'elle appelle Monsieur- m'a dit que je devais assister à l'entretien mais M. Don Quichotte(appelons-le ainsi) m'a dit de ne pas venir. Qu'en pensez-vous ? " Nouvelle double contrainte. Je dois trancher entre son père et notre directeur. N'écoutant que ma lâcheté, je lui réponds : "Les deux points de vue se défendent. Faites comme vous voulez." Et je m'échappe, sauvée par le gong de l'internat.

        Arrive le jour du tête-à-tête tant attendu... et pas de directeur en vue. Heureusement, je vois une dame, Cunégonde, en plus vieille. Les choses semblent rentrer dans l'ordre, la mère vient pour sa fille. Ravie, je lui serre la main, quand mon regard croise celui de l'homme qui l'accompagne...
        Il me semble le reconnaître. Il ressemble à l'homme du canal. Cette fois-ci, je n'ose même pas lui serrer la main ou lui parler. Mes yeux scrutent aussitôt ceux de Madame. Est-elle venue veiller sur sa fille ou surveiller son mari ?
    Je cherche dans le vide du couloir mon directeur, qui semble m'avoir oubliée... J'hésite. Prendre mes jambes à mon cou, ou aller frapper à son bureau pour qu'il vienne, quitte à le supplier à genoux ?

       Le directeur arrive tranquillement, et nous invite à nous asseoir tous trois dans le bureau. Il donne la parole à Madame en premier. Celle-ci glisse immédiatement qu'ils sont ensemble depuis cinq ans, et heureux... Je prends alors la main de mon directeur et je dis : "Nous, ça fait deux mois" (Là, c'est un fantasme personnel depuis qu'une sale gosse de la même classe que Cunégonde m'a dit que mon beau gosse de patron allait "me niquer"). Mais revenons au monde sérieux de la réalité. L'entretien se passe plutôt bien, et il y a aucune allusion à notre première rencontre. Pourtant, Christelle, si à l'I.U.F.M. on apprend à distinguer les parents d'élèves des mecs croisés en boîte, je crois que je vais m'inscrire.

   

1 commentaire:

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